• Code Stargate - Ch 18

    Chapitre 18 - Le désert

    Jack O'Neill avait marché une bonne partie de la matinée et avait fini par quitter la forêt dense. Il avait bu autant que possible dans différents points d'eau et crut qu'il hallucinait quand une étendue désertique s'offrit à lui.

    Le soleil était haut dans le ciel et Jack profita de la fraîcheur de la forêt pour se reposer et manger un peu avant de traverser le désert devant lui. Il voyait toujours la Montagne au loin mais la distance ne semblait pas avoir réduit depuis la veille.

    Etait-ce cela que le vieil homme avait sous-entendu en parlant des épreuves pour rejoindre la Montagne ? Devait-il traverser des étendues aussi arides qu'inhospitalières afin d'arriver à son but ?

    Il estima la distance et calcula qu'au mieux, il lui faudrait trois jours pour atteindre l'autre côté. Il aurait dû marcher de nuit mais les chances de tomber quelque part et de se tuer étaient trop fortes, il ne voulait pas prendre ce risque. Il ôta sa veste, l'accrocha à son sac et entama sa route.

    Jack sentait le soleil lui brûler la nuque et se félicita de toujours avoir avec lui sa casquette et ses lunettes de soleil sinon, il aurait risqué l'insolation. Il s'était rationné en eau mais il transpirait beaucoup. Quand le soleil se décida à décliner, après ce qui avait semblé des siècles à Jack, il marcha encore un peu pour ne pas perdre trop de temps.

    Plus tard, quand le temps se fit plus frais, il monta son camp et démarra un feu. Le désert était traitre et Jack ne le savait que trop bien. Il avait eu la malchance en Irak de l'apprendre à ses dépens. Les zones désertiques avaient le terrible inconvénient d'être dépourvues de nuages, ce qui empêchait la chaleur de la journée de rester la nuit. Tout le bénéfice s'évaporait faisant tomber les températures nocturnes sous zéro parfois. Quand il s'était écrasé et cassé la jambe, bien des années avant, et quand il avait compris que les secours ne viendraient pas pour lui, il s'était déplacé tant bien que mal. Il avait gardé la toile de parachute et l'avait porté, malgré le poids. Quand la nuit était tombée, il s'en était servi de sac de couchage, empêchant ainsi sa chaleur corporelle de s'échapper. Il n'avait pas pu faire de feu les deux premières nuits mais par la suite, il avait trouvé des cactus qui lui avaient permis de s'hydrater et un peu de bois pour faire un feu. C'était ce qui lui avait permis de tenir dans le désert et de survivre jusqu'à ce qu'il trouve des Marines patrouillant non loin de sa position.

    Ce soir-là, son problème était tout autre. Il ne pouvait pas planter les piquets de sa tente car le sol était trop dur. Il fit un feu avec ce qui lui restait du petit bois ramassé dans la forêt et mangea une de ses rations. La journée lui avait paru longue mais il se doutait que le chemin à parcourir le serait encore plus. Pour lui, le pire était de ne pas connaitre l'état de santé de Carter. Il n'avait aucune nouvelle et sa radio restait silencieuse. Ceci dit, il valait sans doute mieux car il se doutait que le Général devait être furieux et qu'il se ferait sévèrement remonter les bretelles à son retour. Mais ça aussi, ça lui importait peu s'il rentrait avec de quoi aider son second et à la limite, s'il se faisait jeter de l'armée, ça l'arrangerait presque.

    Jack plia sa tente et la déposa au sol, pour faire une couche supplémentaire entre lui et le sol. Il s'installa dans son sac de couchage et s'endormit.

    Jack avait mal au crâne le lendemain quand le soleil commença à réchauffer l'atmosphère. Il n'avait plus d'eau et c'était le premier signe de déshydratation. L'eau contenue dans les rations n'était pas suffisante et son corps réclamait plus. Cependant, il n'avait rien de plus à lui donner. Il mangea pour garder ses forces et se mit en chemin. Cette seconde journée se passa comme la première, à ceci près que l'absence d'eau se faisait sentir de plus en plus. Jack repéra plus loin une construction abandonnée et décida d'y attendre que le soleil décline un peu. Moins il transpirait, moins il se déshydratait. Il y avait peu d'ombre dans le marabout car le soleil était au zénith mais il y en avait assez pour Jack. Il s'installa dos au mur frais et joua un moment avec son yoyo. Ca l'avait presque hypnotisé, son cerveau refusant de fonctionner. Ca lui évitait surtout de penser à Carter.

    Il s'était assoupi car sa nuque le faisait souffrir quand il se réveilla un peu plus tard. Le soleil avait tourné et l'ombre était plus grande. La tentation de rester là était grande mais cette fois, son cerveau lui rappela qu'il avait une femme à sauver et sa volonté l'aida à se remettre debout et à poursuivre son chemin.

    A l'aube du troisième jour, Jack s'était mis en route avant lever du soleil pour marcher au frais. Il crut rêver quand il entendit le bruit de l'eau. Il stoppa sa marche pour écouter attentivement et ses soupçons se confirmèrent : il était près d'un fleuve ou d'une rivière car le débit semblait fort et régulier. Il hâta le pas et cria de joie en trouvant de l'eau. Il retira tous ses vêtements et profita d'une petite crique pour se baigner, rafraichissant son corps meurtri. Il but autant que possible puis il sortit de l'eau, démarra un feu et lava ensuite ses vêtements, qu'il fit sécher près du feu. L'abondance d'eau et son bain frais lui avaient redonné le moral et du baume au coeur. Il se sentait plus prêt que jamais de mener sa mission à bien. Les bûches qui étaient près de l'eau donnaient une drôle de couleur au feu et Jack se laissa bercer par cette vision.


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